Bibliographie
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La Bipolarité du chocolat de Ximo Abadia, Marisa Munoz
Diabolo - 2013
Jan est un enfant handicapé qui a un ami invisible vivant dans son placard, un lapin agoraphobe et une maison dans un arbre. Son père était pêcheur, et lui, il aurait caché tous les poissons du monde, dans un aquarium pour que son père ne les trouve pas. Une série d’événements le conduisent au voyage de sa vie. Voyage qui finira par le mener à la ville lumière, Paris. (texte éditeur)
Le Dégoût de Diego Agribau & Dante Ginevra
Insula – 2013
Le dégoût du titre de la bande dessinée de Diego Agrimbau & Dante Ginevra, c’est le dégoût qu’éprouve le personnage pour lui-même. Prenant prétexte de son handicap, il s’est lui-même mis au ban de la société, abandonnant ses études, s’excluant du commerce social et amoureux, s’enfonçant doucement dans le confort d’une solitude auto dépréciatrice. Il se dégoute encore plus lorsqu’il se laisse entraîner dans une histoire amoureuse par une jeune aveugle à la beauté rayonnante : Il lui tait sa difformité qu’il pense monstrueuse et repoussante, cette anormalité qu’elle ne peut pas voir mais qui pourrait être une clause de résiliation de l’histoire d’amour qui naît. Dans son esprit amoureux et torturé en même temps, le dégout de son corps frappé de disgrâce le dispute au dégoût de sa lâcheté et de son mensonge de plus en plus insupportables à mesure que leur relation embellit.
La bulle de Bertold d’Agrimbau et Ippoliti
Albin Michel - 2005.
Dans un avenir sinistre, un acteur « tronc » embauché en tant que marionnette de foire use de son talent pour révéler aux hommes la futilité de leur existence. Une allégorie futuriste étonnante, inspirée du théâtre de Brecht. (texte éditeur)
Enfer portatif de François Ayroles
La Pastèque - 2003
« Pierre est tétraplégique et Paul est aveugle, tout comme toi ma chérie ». Dans cette planche d’Enfer Portatif, les personnages se définissent par leur handicap. Pas seulement les personnages : ce sont toutes les interactions sociales qui sont déterminées par les variations du corps des uns et des autres.
Paul l’aveugle porte Pierre le tétraplégique qui dirige leurs vagabondages de marginaux. Escrocs à la petite semaine vivant de larcins dérisoires, ils semblent libres d’orienter leurs pas où ils le veulent et de décider de leur destin de rien, mais ce n’est qu’une apparence : Ce sont les autres qui définissent ce qu’ils doivent être et faire, les valides qui savent mieux qu’eux leur handicap et aiguillent leur route. Leur trajectoire pleine d’embardées ne dépend que de la façon dont leur handicap est perçu.
Petit polio de Farid Boudjellal
Futuropolis - 1998
Nous sommes en 1958. La guerre d'Algérie occupe tous les esprits. Le général de Gaulle a obtenu les pleins pouvoirs. À Alger, c'est l'insurrection. Du haut de ses six ans, Mahmoud Slimani, algérien et toulonnais, porte un regard curieux et tendre sur ces deux mondes qui se déchirent... Bonne chance, Petit Polio ! (texte éditeur)
Cachés de Mirranda Burton
La boite à bulles – 2013
« Avoir accepté un poste à temps partiel de professeur d’art pour adultes « intellectuellement déficients » m’a guérie de toutes mes idées reçues sur les progrès de l’humanité » écrit Mirranda Burton sur la première page de Cachés. Son trait d’une grande neutralité, à la limite de la froideur, commence par nous débarrasser d’une idée reçue : dans le dessin, rien ne différencie les corps « intellectuellement déficients ».
Le handicap se manifeste dans la façon dont ces corps s’expriment en société : des pieds chaussés à l’envers, des mains qui tracent des images illisibles aux regards des autres, une voix qui, elle non plus, ne s’adresse pas aux autres, une flatulence sans retenue, la nudité comme mode d’expression… le trouble n’est plus dans la personne dite handicapée : il se manifeste plutôt chez les personnes qui l’entourent, dans son environnement perturbé par les dérogations aux règles sociales.
La fabrique des corps de Héloïse Chochois
Delcourt – 2017
La fabrique des corps, c’est d’abord une histoire de la réparation des corps, des prothèses au transhumanisme. A travers le dialogue d’un jeune homme accidenté et amputé avec Ambroise Paré le père de la chirurgie moderne, Héloïse Chochois dresse l’inventaire stupéfiant d’inventivité des techniques de réparation et de remplacement des organes amputés. En creux se dessine le catalogue plus terrible des mutilations des corps violentés.
Dans cette histoire, c’est le corps humain désarticulé et démembré qui s’impose à nos yeux et à notre imagination. Un corps dont chaque partie peut être isolée par le dessin, entretenant l’idée qu’il n’est qu’une somme de pièces mécaniques interchangeables. A cette vision « frankensteinienne » que suggère le dessin (à la façon d’une planche anatomique) répond la sensibilité d’un récit et d’un personnage vivant dans sa chair l’amputation et l’adjonction d’une prothèse. Son expérience vécue remet en évidence la valeur inestimable de l’intégrité du corps humain et la souffrance longue de sa mutilation
Un faux boulot de Cil vert
Delcourt – 2015
Le personnage principal de Un faux boulot se confronte aux corps des personnes handicapées dont il s’occupe. Elles ne sont pas autonomes et il faut les accompagner dans les geste de leur vie quotidienne : se déplacer, manger, se laver, se coucher… C’est un travail sur les corps et avec les corps. Et par ce contact physique permanent, peau à peau, où les muscles et les nerfs conjuguent ou opposent leurs efforts, par la fréquentation répétée des corps, se crée une habitude, un dépassement de la différence : la monstruosité fantasmée s’efface d’elle-même, comme se dégonflent les avatars surdimensionnés par lesquels le dessinateur représente les corps en crise.
Luna Almaden de Clarke et Denis Lapière
Dupuis - 2005.
Luna Almaden est une jeune aveugle qui vit seule et partage son temps entre deux passions: la sculpture de mobiles et les romans qu'elle lit en braille ou qu'elle écoute sur CD. Sa mère, une riche veuve excentrique, lui verse une rente qui lui assure une certaine indépendance. Luna entretient avec sa mère une relation particulière. Car si cette dernière lui verse une pension, elle exige de Luna des compensations : faire son linge, effectuer certains achats, ce que Luna fait avec affection, mais que sa mère reçoit comme un dû. Luna a aussi une soeur aînée, Valéria. Entre les deux soeurs, les relations n'ont pas toujours été faciles, l'handicap de Luna ayant très tôt détourné l'amour maternel. Malgré ces tensions familiales, Luna mène une vie apparemment normale et sans histoire. Jusqu'au jour où l'on découvre sa mère assassinée, et que tous les soupçons vont se porter sur elle. (texte éditeur)
Fables Psychiatriques de Darryl Cunnigham
Çà et là - 2013
Fables psychiatriques s’appuie sur l’expérience d’aide-soignant de Darryl Cunningham dans un service psychiatrique pour donner une image raisonnée du monde de la maladie mentale. Dans chaque chapitre, l’auteur explore un problème de santé mentale différent (troubles bi-polaires, dépressions, schizophrénie, etc ...), en décrivant l’expérience de la maladie mentale, tant du point de vue des malades que de leurs amis, de leurs parents et des soignants. Cunningham montre aussi comment la perception de la maladie mentale dans la société engendre une stigmatisation et une discrimination infondées, comme le mythe selon lequel les personnes schizophrènes sont plus susceptibles de commettre des crimes que les non-schizophrènes. Souffrant lui-même de dépression chronique, il démystifie habilement ces troubles, qu’une proportion importante de la population de nos sociétés vit au quotidien. (texte éditeur)
Colo : Bray-Dunes 1999 de Dav Guedin & Craoman
Delcourt - 2012.
Par le foisonnement de détails et la précision de son trait, Dav Guedin donne à ses portraits un semblant de réalisme. Il nous prend par surprise car bien vite, la difformité apparaît. Nos regards habitués à l’harmonieuse normalité s’habituent au noir d’encre et se dévoilent alors les véritables visages d’Yvette, Michelle, Patrick et des autres. Des visages vrais, miroirs de l’âme, les visages de personnes obéissant à leurs propres règles du paraître, qui en disent plus long que ce que nous sommes prêts à entendre et à voir. Ces visages sont aussi des corps, des corps entiers qui affirment leur présence, en se dressant, en s’étalant, en emplissant l’image. L’auteur de ces portraits a côtoyé ces personnes, leurs corps et leurs visages et il nous livre ici une vérité, sa vérité sur ces personnes. La franchise dont il fait preuve graphiquement est un juste retour de celle avec laquelle ils doivent vivre leur handicap
L’Ascension du Haut Mal de David B.
L’Association - 6 tomes de 1996 à 2003
Jean-Christophe est épileptique. Jean-Christophe est aussi un fils et un frère. Aux âges où les corps et les psychismes se transforment, où les enfants grandissent et où les adolescents vivent les bouleversements qui les construisent en adultes, Pierre-François (l’auteur David B.) voit son frère Jean-Christophe se soumettre lentement à la maladie qui s’empare de son corps, le torture et le domine.
La série des couvertures des six tomes de L’Ascension du Haut Mal témoigne de cette longue différence, balisant le chemin de ces vies parallèles de six instantanés du corps d’un enfant devenant adolescent puis jeune adulte et de celui de son frère de plus en plus marqué des stigmates de sa maladie et de son traitement médicamenteux.
Epiphania de Ludovic Debeurme
Casterman – 2017 à 2022 – 4 tomes
Après un tsunami gigantesque sur la planète, des demies sphères éclosent dans la terre. A l'intérieur, il y a des foetus en gestation qui sont à la fois des hommes et des bêtes. Ces Mixbodies étant des millions, la cohabitation avec les humains se met en place de façon très anarchique.
Une fiction haletante, basée sur les grandes problématiques sociétales actuelles. (texte Babelio)
Pas à pas à l’écoute du silence de Tanguy Dohollau
Des ronds dans l’O - 2009.
Au sommet de la gloire, un auteur de bande dessinée décide de prendre un peu de recul face à l'univers ultra commercial dans lequel il évolue et part s'isoler dans un coin de Bretagne. Au cours d'un cocktail, il remarque une jeune femmme portant des lunettes de soleil, qu'il prend pour une personne snob et condescendante et dont il se moque. C'est un peu plus tard qu'il apprendra qu'en réalité, cette personne est aveugle ; elle a subi un accident et a perdu la vue. Ces deux personnages vont s'apprivoiser doucement, se nourrir l'un de l'autre et, faisant suite à leurs échanges, chacun prendra son envol vers une nouvelle vie épanouissante. Pas à pas est un récit très enrichissant, aux personnages attachants, permettant de plonger au coeur de la peinture du Maître Chu-Ta (1626 - 1705), du cinéma japonais d'Ozu ou du Russe Tarkovski, plus ou moins présents tout au long du récit, cachés au milieu du silence... mais chut... écoutez-les plutôt ! (texte éditeur)
PI, enquête au pays des sourds de Domas
éditions Monica Companys - 2005.
Ambre et sourde. Arno est entendant. Tous deux vivent à Marseille. Leur rencontre est un coup du hasard. En enquêtant ensemble sur un kidnapping, ils vont découvrir que leurs deux mondes ne sont pas si différents. Arno est bien décidé à apprendre la langue des signes
Une chance sur un million de Christina Duran et Miguel A. Giner Bou
Dargaud - 2010.
Laia naît, et le diagnostic du handicap tombe. Les parents, Cris et Miguel, s'arment de courage et, entourés par la famille et les amis, tentent de surmonter l'épreuve. Entre l'allaitement, les massages, les rééducations, les contraintes domestiques, le travail, entre espoir et grosses crises de désespoir, la vie reprend le dessus. Vivre une expérience aussi extrême change à jamais l'existence. C'est ce que les auteurs, qui l'ont vécu dans leur chair, nous racontent ici avec naturel et simplicité..
Les Aveugles de F’Murrrrr
Dargaud - 1992.
Déçus par un accueil villageois hostile, quatre aveugles décident d'aller prendre quelque repos dans un coin tranquille. En l'occurrence, un ermitage habité par une très belle nonne plutôt bavarde. Là-dessus débarque un pauvre chevalier chargé d'une quête par son secrétariat. Et puis il y a le goupil Renart et la fée Nievenne. Et tout ce beau monde crapahute sur les chemins, bref, c'est le bordel - mais dans un style médiéval haut de gamme, avec humour pur XIIe siècle, langage impeccablement châtié et références pointues à tout ce qui fait le charme de l'époque. L'ambiance est à l'hystérie et le dessin d'une grande beauté (médiévale aussi). (texte éditeur)
Pour un peu de bonheur de Laurent Galandon et Dan
Bamboo - 2012 – 2013.
Printemps 1919. Après six ans d'absence, Félix Castelan revient dans son village natal. Il est inquiet à l'idée de retrouver sa femme et son fils qu'il n'a pas vu grandir. Une inquiétude justifiée autant par la durée de son absence que par son nouveau visage : Félix est une Gueule cassée. Arrachée par un obus, la moitié de sa figure est dorénavant cachée derrière un masque blanc. Outre ses difficultés à renouer avec la vie civile, l'ancien Poilu apprend qu'un mystérieux tueur abat les bêtes des paysans. Vaches, moutons et autres animaux domestiques tombent sous les balles d'un tireur d'élite anonyme. À la demande du maire, un enquêteur émérite de la police parisienne, arrive au village. (texte éditeur)
Maria et moi de Maria et Miguel Gallardo
Rackham - 2010.
« Au début, on ne sait pas comment se comporter » écrit Miguel à l’intention de ceux qui approchent sa fille autiste, Maria dans Maria et moi. Lui, sait comment se comporter car il a passé du temps avec elle, du temps consacré à la regarder. Miguel Gallardo est capable de décrire précisément les gestes de sa fille, leur enchaînement et leur rythme. C’est par un regard attentif et observateur qu’il a appris à lire les gestes de Maria pour la comprendre et comprendre ce qu’elle ressent. C’est peut-être aussi parce qu’il a fait l’effort de cette lecture que le regard porté sur sa fille par les autres lui pèse tant.
Ted dôle de coco de Emilie Gleason
Atrabile - 2018
Sur les planches d’Émilie Gleason, il n’y a pas de cases. Peut-être parce qu’elles ne pourraient pas contenir le corps de Ted qui tient à peine dans la hauteur des strips. Il est tout en bras et en jambes et ses gesticulations géométriques signalent le trouble qui l’habite lorsque son quotidien est perturbé. La perturbation ne vient pas de lui, mais bien du monde extérieur : un métro bondé, une sirène nocturne, un cadeau imprévu, le nouvel ami de sa sœur, et… les autres en général. Émilie Gleason rend compte de ce trouble dans le dessin du corps de Ted : un corps trop grand pour les cases que Ted ne peut dompter que dans les répétitions de séquences routinières, des mouvements de sémaphore que nul ne sait interpréter, un corps sans visage lorsque Ted ne parvient pas à se connecter à ses émotions, un corps qui réunit toute la famille dans une étrange chorégraphie de la contrainte.
Des mots dans les mains de Bénédicte Gourdon, Le Gohan et Malika Fouchier
Delcourt - 2007
Je m'appelle Arthur. J'ai six ans. Je ressemble à tout le monde. Et quand on me croise dans la rue, personne ne remarque que je suis différent. Pourtant, quand on me regarde de plus près? On voit de petits appareils accrochés derrière mes oreilles. Quand maman me parle, je ne sais pas quel est le son de sa voix. Ça ne fait rien. Papa, maman et moi, on est heureux comme ça ! (texte éditeur)
Le Port de la Lune de Bénédicte Gourdon, Corbeyran et Horne
Glénat - 2011-2013 – 2 tomes.
Maya est flic à Bordeaux... et Maya est sourde. Maya est un bon flic. Elle sait s'adapter à ses collègues un peu boulets, un peu machos. Elle sait ce qui est bien et ce qui est mal. Et quand la police reçoit la lettre d'un déséquilibré anonyme qui annonce faire la justice lui-même, elle sent qu'il faudra plus que du savoir-faire pour le piéger avant qu'il n'agisse. Pendant ce temps là, un homme reprend conscience, enfermé dans une boîte en ciment… Autour de la ville de Bordeaux et du personnage de Maya, Corbeyran et Bénédicte Gourdon tissent une intrigue policière moderne et pleine de suspense, très renseignée sur la surdité. Horne Perreard en renforce l'humanité grâce à son dessin réaliste.
Un Amour simple de Bernard Grandjean
La Boite à Bulles - 2011.
Nono est psychotique. Il n’en n’est pas moins capable d’amour, de désir, de rêves. Nono aime Lucy et le corps de Nono aime celui de Lucy comme le font tous les êtres humains. Le handicap de Nono ne se voit pas sur son corps, et le dessin léger et très épuré de Bernard Grandjean se garde bien de marquer une différence : Dans chaque case, le personnage Nono est semblable à n’importe quel autre personnage. Sa différence apparaît dans ses mouvements, lorsque son corps semble hors du contrôle de sa volonté. Il ne parvient pas à coordonner ses mouvements pour faire le geste de l’auto-stop. Ou bien son corps ne répond plus qu’à ses émotions et il se balance d’avant en arrière, tout à la tristesse qui l’a envahi. C’est dans une séquence de cases en plan fixe mettant évidence le balancement du corps ou dans la multiplication des lignes de mouvement signalant la gesticulation que nous pouvons alors lire le désordre du corps de Nono.
Journal d’une bipolaire de Patrice Guillon et Sébastien Samson
La Boite à Bulles - 2010.
Lorsque Camille rentre de ses vacances au Canada, tout se précipite : son amoureux québécois (resté sur place) exerce sur elle une sorte de chantage affectif et l’arrivée des examens n’est pas de nature à la rassurer… S’ensuit une montée de stress qui va bouleverser à jamais sa vie ! Epuisée, constamment au bord des larmes, Camille découvre le quotidien d’une bipolarité (maniaco-dépression) qui lui donne plusieurs fois envie d’en finir. Elle enchaîne les séjours en centres psychiatriques, au grand désespoir d’un entourage qui a parfois du mal à la comprendre... Entre euphories passagères, expérimentations diverses et rechutes brutales, Camille tente de retrouver une vie de jeune femme « normale »… Si le trouble bipolaire est une pathologie psychiatrique bien connue, rares sont les témoignages qui la présentent simplement, dans son apparition et ses conséquences sur le quotidien. Un témoignage authentique, qui n’est pas sans rappeler Dans la secte, un livre déjà scénarisé par Patrice Guillon, alias Pierre Henri qui met ici en forme le récit de sa propre fille.Un récit porté par les dessins vifs et expressifs de Sébastien Samson, un débutant au dessin déjà mature… (texte éditeur)
Real de Takehiko Inoue
Kana - 2001 à 2021 15 tomes
Nomiya est au lycée. Il se distingue des autres par une coupe afro, une carrure impressionnante et un air nonchalant. Sa passion, c’était le basket-ball, mais il a tout abandonné après l’accident de moto qui a coûté ses jambes à la jeune Natsumi Yamashita. Torturé par la culpabilité, il va lui rendre visite très régulièrement. Un jour, dans un gymnase, Nomiya fait la rencontre d’un basketteur en chaise roulante, Kiyoharu Togawa. D’emblée, celui-ci lui propose un affrontement. Nomiya ne peut laisser passer cette provocation et, petit à petit, cela va réveiller ce qu’il avait enfoui au plus profond de lui (texte éditeur)
La Bande à Ed de Jak et Greg
Grrr Art - 2006-2014 – 4 volumes en cours.
Ed est un jeune handicapé moteur, un "chaisard" comme ils s'appellent. Il vit dans une cité avec sa bande de "bras cassés" qui cumule les handicaps. On les suit dans leur quotidien fait de tracas, de frustrations et de coups de gueule, mais aussi de courage, de joie de vivre et d'humour. (texte éditeur)
Les aventures d’Alef Thau, de Jodorowski et Arno
Les humanoïdes associés - 1993 à 1998
Dans les aventures d’Alef-Thau, le personnage éponyme acquiert ses membres au fil de ses aventures. La bande dessinée de Jodorowski et Arno est donc, entre autres, une quête paradoxale : pour le lecteur, le personnage principal cherche à reconstituer un corps « normal », mais du point de vue du personnage lui-même, né sans bras ni jambes, il s’agit d’augmenter son corps originel. Cette augmentation dépasse alors le simple objectif de compensation du handicap puisqu’Alef Thau va se doter d’organes inattendus : une natte de cheveux douée de mouvement, un ectoplasme dédoublant son apparence, etc. Parti de rien, un torse et une tête, le corps d’Alef-Thau se développe et prolifère. Prenant à contrepied nos attentes de le voir se compléter et acquérir un à un les attributs du corps canonique comme autant de victoires, il dépasse le handicap et échappe encore à la normalité.
Annie Sullivan & Helen Keller de Joseph Lambert
Çà et là - 2013.
Nous faisons la connaissance d’Helen dans un monde de ténèbres. C’est une silhouette aux contours incertains qui se meut dans un noir épais. D’autres formes émergent de ce noir lorsqu’Helen les touche : une table, une chaise, de la nourriture, puis les bras et les mains d’un autre être. C’est ainsi que Joseph Lambert représente la façon dont Helen est au monde dans Annie Sullivan et Helen Keller : N’existe que ce qu’elle peut toucher ou goûter. Elle-même ne ressent rien de son être que la forme de son corps et la surface en contact avec ce qui n’est pas elle.
Stimulée par la persévérante Annie, Helen répète inlassablement les signes. Elle finit ainsi par faire une découverte qui change sa vie : les mots qu’elle signe ne correspondent pas aux sensations qu’elle éprouve au contact des choses mais ils ont un lien direct avec ces choses elles-mêmes. Autrement dit, le monde existe au-delà̀ de ce qu’elle en perçoit.
Helen a désormais des yeux dans son monde intérieur : alors qu’elle n’était qu’un contour dans les ténèbres, Joseph Lambert ajoute désormais deux points noirs dans son visage. A sa façon, elle regarde enfin le monde.
L’aigle sans orteils de Lax
Dupuis - 2005.
La petite histoire d'une grande aventure
Juillet 1907, Amédée est un de ces soldats qui charrient à dos d'homme le matériel nécessaire à la construction de l'observatoire du Pic du Midi. Il va rencontrer Camille, un de ces messieurs de l'observatoire, passionné par le Tour de France, la plus grande épreuve cycliste du monde, comme annoncé à sa création en 1903. Amédée n'est pas long à attraper le virus. Revenu dans son village, au pied du Pic, Amédée enchaîne les portages pour économiser l'argent nécessaire à l'achat de son premier Alcyon. Il prend tous les risques jusqu'au jour où la montagne est la plus forte. Amédée passe une nuit entière dans les monts gelés. Il en sort vivant mais amputé des orteils. Ce n'est que le début de son incroyable odyssée : comment un coureur handicapé inconnu va se hisser de Tour en Tour aux côtés des plus grands (…) Le jour où son surnom devient L'Aigle sans orteils, Amédée entre dans l'aristocratie du Tour... (texte éditeur)
Aux heures impaires d’Éric Libergé
Futuropolis - 2008.
Après Nicolas de Crécy et Marc-Antoine Mathieu, c’est au tour d’Éric Liberge d’explorer le musée du Louvre. Cette fois-ci l’auteur nous convie à une visite guidée de nuit, à l’heure où le Louvre se réveille… L’auteur de Monsieur Mardi-Gras Descendres signe un ouvrage flamboyant, teinté de fantastique où plane l’ombre de Belphégor. (texte éditeur)
HP de Lisa Mandel
L’Association - 2006-2013 2 tomes.
HP est une grande fresque ayant pour sujet le milieu de la psychiatrie en France depuis les années soixante jusqu’aujourd’hui. C’est par le petit bout de la lorgnette que Lisa Mandel choisit de raconter cette évolution historique, interrogeant parents et amis qui ont travaillé dans le secteur psychiatrique. Le caractère anecdotique de HP ajouté au dessin léger et humoristique de Lisa Mandel auraient pu édulcorer le propos, mais la véracité des faits est parfois si atroce ou si absurde que ce livre ne laissera personne indifférent. (texte éditeur)
Superior de Mark Millar et Leinil Yu
Panini Comics - 2012 – en 2 volumes.
Simon Pooni était un garçon comme les autres : il avait des amis à l'école et un certain talent pour le basket. Mais tout ceci appartient au passé, à un temps révolu où il pouvait encore se servir de ses jambes. Aujourd'hui, la sclérose en plaques le prive de toutes ces petites choses qu'il tenant pour acquises, ne lui laissant que la bande dessinée et le cinéma pour s'évader. Mais c'était sans compter sur l'arrivée de superior dans sa vie ! (texte éditeur)
Daredevil de Franck Miller & John Romita Jr
Panini Comics – depuis 2008.
Suite à un accident qui lui a coûté la vue, l'étudiant en droit Matt Murdock est doté de pouvoirs qu'il a l'intention de mettre à profit pour faire le bien. Découvrez comment Matt Murdock devient Daredevil. (texte éditeur)
A mains nues de Clément Oubrerie & Leila Slimani
Arenes – 2020
« Monsieur, ce sont des idées bien rétrogrades que vous exposez là. Bientôt les femmes seront médecins, ingénieures, avocates… Aucune nation moderne ne peut se priver de l’intelligence de la moitié de sa population. » Brillante étudiante en médecine, Suzanne Noël va assister à la naissance de la chirurgie esthétique comme spécialité médicale et y apporter une contribution essentielle. Féministe, engagée dans le combat pour le droit de vote des femmes, elle n’a eu de cesse de lutter pour son indépendance et la reconnaissance de son travail de chirurgienne esthétique dans la France de la Belle Époque.
Des fourmis dans les jambes de Renaud Pennelle & Arnaud Gautelier
EP éditions - 2012.
La morsure du fil de fer barbelé, la démangeaison de centaines de fourmis… c’est d’abord la douleur ressentie que Renaud Pennelle met en image dans Des fourmis dans les jambes, inspiré de la vie d’Arnaud Gautelier, atteint de la sclérose en plaque. Mais la sclérose en plaque, c’est aussi l’inconfort permanent d’une mobilité entravée : les auteurs mettent en scène la répétition des gestes quotidiens de pliage et dépliage du fauteuil, la difficulté des déplacements, leur impossibilité parfois… Bien sûr, ce corps empêché se rêve envolé et les séquences sont nombreuses dans lesquelles le personnage principal jalouse les pigeons ou les mouettes, rêve qu’il vole lorsqu’il s’endort dans une salle d’attente, ou, dans un final jubilant, s’envole enfin lors d’un baptême de l’air en deltaplane.
Gueules d’amour de Delphine Priet-Mahéo et Aurélien Ducoudray
La Boite à Bulles – 2012
La guerre a laissé plusieurs milliers de « gueules cassées » dans les rangs français. C’est le destin de l’un de ces mutilés de la face que nous donnent à suivre Delphine Priet-Mahéo et Aurélien Ducoudray dans Gueule d’amour. Mi-homme mi-monstre de foire, il découvre avec une amertume croissante l’impossibilité de se réintégrer. Jusqu’à ce que sa route croise celle de Sembene, colosse africain démobilisé, et lui aussi objet de curiosité en France. Ensemble, ils vont s’inventer une nouvelle vie, faisant fi des regards compatissant, voyeurs ou dégoutés. Les cadrages sans concession montrent frontalement les visages mutilés. Toutefois la simplification du trait et les contrastes adoucis de la grisaille du dessin au critérium évitent au lecteur la confrontation avec des images trop agressives : il s’agit de placer le lecteur dans la posture du voyeur sans susciter de fascination morbide. C’est surtout le regard de l’autre qui est mis en scène ici, avec toute la variété des réactions face à l’horreur des visages mutilés : la peur et la méfiance, la curiosité coupable, l’aveuglement, le dégoût, la feinte compassion et enfin, heureusement, l’acceptation
La Chenille de Maruo Suheiro et Edogawa Ranpo
Lézard noir - 2010.
Le mari de Tokiko rentre de la guerre mais a perdu bras et jambes et ses blessures l’ont rendu sourd-muet. Tokiko vit alors recluse avec lui et commence à éprouver du dégoût et de la fascination pour cet être difforme qui souffre. Avec son remarquable talent graphique, Maruo Suehiro, le maître de l’eroguro (érotique-grotesque) nous plonge dans le Japon de l’ère Taishô (1912-1926) en adaptant une nouvelle fois une œuvre du célèbre écrivain Ranpo Edogawa. Cette fois il adapte La chenille, nouvelle publiée en 1929, et qui fut censurée au cours de la guerre.
Mon année de Jirô Taniguchi et Jean-David Morvan
Chez Dargaud ; 2009.
Mon année est une série composée de 4 albums, qui raconte la vie quotidienne d'une famille confrontée à la trisomie de sa fille de 8 ans, Capucine. Dans le tome 1, les parents apprennent que la petite doit quitter l'école "normale" pour intégrer un établissement spécialisé. Le papa, qui refuse de voir le handicap de sa fille, accuse difficilement le coup. Le fait qu'il soit attiré par Mélanie, la psychomotricienne de Capucine, n'arrange pas les choses. D'autant que la fillette, ultrasensible, va s'en rendre compte... (texte éditeur)
Lulu & Fred de Jean-Jacques Thibaud et Cécile
Le Lombard - 2013-2014 – 2 tomes.
Depuis son accident, Lulu ne peut plus marcher. Mais elle a un secret : grâce à son super-QI, elle a bricolé son fauteuil roulant jusqu'à en faire son meilleur ami : Fred ! Et quel ami : Doué de parole, de rétro-propulseurs et de gadgets plus farfelus les uns que les autres, ce robot bougon ne sera pas de trop pour aider sa petite passagère à démêler les mystères de sa ville, à commencer par une étrange épidémie de vol de dentiers… (texte éditeur)
Ce n’est pas toi que j’attendais de Fabien Toulmé
Delcourt - 2014.
Dans la vie d'un couple, la naissance d'un enfant handicapé est un ouragan, une tempête. Quand sa petite fille naît porteuse d'une trisomie non dépistée, la vie de Fabien s'écroule. De la colère au rejet, de l'acceptation à l'amour, l'auteur raconte cette découverte de la différence. Un témoignage poignant qui mêle avec délicatesse émotion, douceur et humour. (texte éditeur)
Un caillou dans la chaussure d’Ulric
Jarjille – 2012
Que faire lorsque l'on est sollicité pour intervenir en tant qu'artiste dans un établissement spécialisé pour des adultes handicapés. Ulric nous fait part de ses inquiétudes, de ses doutes, puis de sa lente familiarisation avec cet autre monde, de son intégration au groupe, de moments drôles et d'autres moins. Un véritable voyage en terre inconnue. (texte éditeur)
Bernard Barracuda de Valfret
Les Requins Marteaux – 201
Bernard Barracuda ne bouge plus, ne boit plus, ne décide plus, ne crie plus, n’appelle plus sa maman, ne chante plus, ne sourit plus, ne déteste plus, ne comprend plus, ne conduit plus, ne communique plus, n’aime plus, ne s’insurge plus, ne voit plus. Comment faire, dès lors, pour reprendre le cours de son existence ? Son entourage s’en charge pour lui. Infirmières, médecins, patients de l’hôpital, et même sa Tata se démènent pour lui rendre la vie belle. Mais cet ingrat se refuse à faire le moindre effort.
Valfret invente avec un trait enfantin et drôle le quotidien d’un paraplégique ou plutôt de son entourage, car Bernard Barracuda n’est pas que le personnage principal de ce récit ; il est le catalyseur impuissant de toutes les saloperies humaines et le révélateur des bassesses du monde qui l’entoure. (texte éditeur)
L’Orchestre des doigts d’Osamu Yamamoto
Kankô – 2006-2007 – en 4 tomes.
Cette fiction est inspirée d'une histoire vraie, relatant l'apprentissage de la langue des signes par de jeunes sourds-muets japonais.L'histoire commence en 1914 avec l'arrivée à l'école d'Osaka d'un jeune professeur qui a étudié la musique et a renoncé à poursuivre ses études en France. Il a en effet décidé de travailler dans une école d'aveugles et de sourds-muets, l'Institut d'aveugles et de sourds-muets d'Osaka, fondé en 1901. C'est ici qu'il rencontre Issaku, jeune enfant sourd-muet exprimant une grande violence car ne sachant pas communiquer. Le professeur n'aura de cesse de l'aider et de découvrir par la même occasion le monde complexe du silence et l'incompréhension qui l'accompagne. (texte éditeur)
Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre qui donc lui reprisait ses chaussettes ? de Zidrou et Roger Ibanez
Dargaud - 2013
Il prend de la place, Michel. Son corps gonflé occupe toute la case et le contraste avec la silhouette menue de sa mère est saisissant. Cette mère aux cheveux blancs qui a des gestes de jeune maman avec son nourrisson sorti du bain qu’elle peine à enlacer, cette mère a encore la charge du corps de son fils adulte.
Le handicap de Michel est psychique, une déficience intellectuelle, un de ces handicaps que l’on qualifie d’invisible. Pour en rendre compte dans la forme visuelle qu’est la bande dessinée, le dessinateur Roger traduit dans le corps de Michel la place qu’il occupe dans la vie de sa mère. Une place énorme, la place d’un énorme bébé adulte qui emplit l’espace physique et mental, qu’il faut nourrir, habiller, divertir… et la masse qui va avec, qu’il faut déplacer tous les jours… Toutefois, au fil de la lecture, il apparaît que cette femme si fluette n’est pas écrasée par ce poids, il semble que le corps de Michel ne lui pèse pas plus que le corps du bébé qu’il était. Il semble que l’amour que se portent ces deux-là efface le poids et le volume.
Lydie de Zidrou et Jordi Lafebre
Dargaud - 2010.
Avez-vous déjà entendu parler de "l'impasse du bébé à moustache" ? Ne cherchez pas ce bout de rue sur un plan, vous perdriez votre temps ! Seuls Zidrou et Jordi Lafebre peuvent vous y conduire ! Les habitants de l'impasse, les "moustachus", partagent les joies et les peines du quotidien sous le regard d'une statuette de madone à l'enfant Jésus. Alors quand Camille, jeune femme simple d'esprit, perd sa petite Lydie tout juste née, tous les habitants la soutiennent. Ils sont solidaires à nouveau lorsque Camille leur annonce le retour miraculeux de sa petite fille. Mieux vaut un joli mensonge qu'une vilaine vérité, pensent-ils tous. Seulement qu'arrive-t-il quand la vérité reprend ses droits ? (texte éditeur)
Schumi de Zidrou et E411
Paquet - 2011-2012 – 2 tomes.
Schumi est un petit garçon presque comme tous les autres, avec son meilleur pote Hami, sa soeur pupuce, son instit' et sa prof de gym dont il est secrètement amoureux. Mais Schumi est en fauteuil roulant ! Tout ça à cause d'un extra-terrestre au nom imprononçable. Armand de la Batelière. Franchement, a-t-on idée de s'appeler comme ça ? (texte éditeur)
Paroles de sourds - Collectif
Delcourt - 2005.
Le festival de Blois BDboum s'est penché sur le monde des sourds, et a recueilli des témoignages éclairant leur perception du monde, leurs problèmes, leurs parcours, colères ou gênes? En contrepoint, quelques témoignages de personnes entendantes proches de sourds. Rien de mieux que l'image pour comprendre ceux que l'on n'entend pas !Dessinateurs : Aris, Berlion, Bouillez, Christin, Cornette, Coudray, Davodeau, De Thuin, Édith, Guérineau, Hyuna, Karo, Larcenet, Lejonc, MoCDM, Moreno, Murat, Riff, Tronchet, Verlaine et Verron. (texte éditeur)
Y’a pas de malaise ! - Collectif
Steinkis - 2010.
Parce que changer de regard sur le handicap, c'est déjà changer de comportement ! Qui ne s'est jamais interrogé sur le comportement qu'il était censé adopter avec une personne handicapée, en particulier dans le cadre professionnel ? Eviter ou surprotéger ? Discriminer ou favoriser ? Y'a pas de malaise !, réalisé par des artistes de renom, pose un regard décalé, parfois irrévérencieux, drôle le plus souvent, sur les relations entre handicapés et valides. Chacun ayant ses propres contraintes et ses propres compétences... (texte éditeur)