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Née en 1967 à Vienne, Ulli Lust s'est installée à Berlin en 1995, où elle a étudié le graphisme. Elle a publiée entre autres des bandes dessinées journalistiques présentant des observations sur la vie moderne. Son roman graphique le plus réussi, Heute ist der letzte Tag vom Rest deines Lebens, en français : “Aujourd'hui est le dernier jour du reste de ta vie”, a été traduit en dix langues et a remporté plusieurs prix, dont le Prix révélation à Angoulême. "Voix de la Nuit", une adaptation du roman homonyme de Marcel Beyer, est sorti en 2013. Un nouveau roman graphique autobiographique "Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien" a été sélectionné pour le Fauve d'or au Festival de la bande dessinée d'Angoulême en 2018. 

Depuis 2013, elle est enseignante de bande dessinée et d'illustration à l'Université des sciences et arts appliquées de Hanovre, Allemagne.  

Ulli

LUST

Trop n’est pas assez

Le roman graphique et autobiographique Trop n’est pas assez est une histoire de vie, un voyage initiatique de deux jeunes de 17 ans, prodigieusement raconté par Ulli Lust.

 

Les 453 pages dessinées au crayon reviennent sur l’aventure réelle de deux jeunes autrichiennes en Italie et constituent une véritable compilation de harcèlements, d’attaques et de viols. Le personnage principal subit au moins une quinzaine de situations où son intimité et son corps sont violentés par des hommes ! 

 

Les deux copines commencent et finissent leur voyage ensemble mais entre-temps, elles se perdent de vue. Le rapport au corps, à son auto-perception et la façon d’acter leurs sexualités respectives est une véritable clé de lecture pour cet ouvrage. 

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Comme dans d’autres œuvres exposées, la séquence vient mettre en images les violences sexuelles et la raconter.  Si l’ouvrage de Claire Malary est plus évocateur et poétique, celui d’Ulli Lust prend le parti de la narration pour raconter des situations concrètes et explicitement réelles. Mais lorsqu’elles figurent le ressenti des victimes, nous trouvons une convergence dans les ressources graphiques, vers une décomposition des formes. 

À droite, on voit une ouverture de la figure vers le fond de l'image de façon centripète, c’est-à-dire, vers l’intérieur. À gauche, la figure se disperse dans le fond dans un mouvement centrifuge, de l'intérieur vers l’extérieur, comme une dissolution en particules de plus en plus petites. 

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